Nous ne naissons pas tous égaux, c’est un fait auquel Lizbeth due faire face très tôt dans sa vie. Fille cadette d’une famille dysfonctionnelle, elle a donc un grand frère du nom de Theodore. Sa mère, quant à elle, décédera alors qu’elle n’a que 5 ans, sous les yeux de sa fille et de son fils, d’une overdose.
La famille Sloan était loin d’être riche, vivant dans la partie nord du Tremé, la vie de Lizbeth fut bercée par la violence et le trafic de drogue auquel son père participait, rapidement rejoins par son frère.
Lorsqu’elle repense à son enfance, elle n’a pas vraiment de véritable mauvais souvenir, elle se sentait un peu à part, mais elle n’était pas seule, son grand frère était là. De six ans, son ainé, Theodore a toujours protégé sa petite sœur, surprotégé même parfois. Prenant les coups de leur père à sa place, elle lui en fut toujours reconnaissante. Il la protégea aussi à l’école, la nature introvertie de Lizbeth faisant d’elle une cible idéale. Et toute cette reconnaissance qu’elle éprouvait pour ce grand frère protecteur, fini par se retourner contre elle.
"Joyeux anniversaire Lili"Elle avait quatorze ans lorsque, très tard ce soir, son frère s’était glissé dans sa chambre pour déposer ce paquet sur son lit, la réveiller d’un baiser sur le front et l’inviter à ouvrir le paquet. Elle pouvait encore se souvenir de son bonheur lorsqu’elle avait découvert un téléphone portable dernier cri et neuf. Il avait probablement été volé, mais cela n'avait pas d’importance pour l’adolescente qu’elle était, rien chez eux n’était acquis avec l’argent propre.
"Il te plaît ?""Oui... Merci beaucoup T'"Murmura-t-elle avant de se glisser dans ses bras, elle recevait rarement de cadeau d’anniversaire, c’était à peine s’ils fêtaient noël ici et depuis que Theodore "travaillait" à plein temps avec leur père, Lili ne s’était jamais sentie seule et abandonnée. Il était son grand frère, mais aussi son meilleur ami, pour ne pas dire le seul véritable ami qu’elle avait. Doucement, Theodore s’éloigna d’elle, posant une main sur son visage et observant les traits fins de sa sœur.
"Tu sais que je serai toujours là pour toi Lili ?""Oui je le sais"Il caressa sa joue, esquissant l’ombre d’un sourire.
"Je ne laisserai jamais personne te faire de mal.""Theo... Ca va ?"Elle pouvait deviner dans son regard que quelque chose n’allait pas. Se redressant un peu plus dans son lit, c’est là qu’elle remarqua la blessure à l’épaule, le sang.
"T’es blessé !"Il pressa ses mains sur les épaules de sa soeur, la forçant à se reposer dans son lit.
"Ca va... Ne t'inquiète pas, une égratignure.""Arrête ça..." Demanda-t-elle.
"Arrêtez quoi ?" "Ces trucs avec papa... On... On pourrait partir toi et moi. On ira loin de ce malade, on travaillerait honnêtement, tu... Tu n’aurais pas besoin de risquer ta vie pour rien !"Un nouveau sourire attendrit se posa sur le visage de Theodore en regardant sa soeur et ses inquiétudes, il aimait cette vie à deux cent à l’heure, l’adrénaline, l’odeur du sang et en y pensant une lueure traversa son regard.
"Non, ici, je peux te protéger, je connais nos ennemis, notre quartier...""Et si on te tue ?"Il eut un petit rire, venant caresser les cheveux clairs de sa soeur.
"Personne ne me tuera Lili... Je ne laisserai jamais ça arriver, je dois te protéger, je ne t’abandonnerai pas."Il la serra contre elle, embrassa le haut de sa tête.
"Tu sais que ton grand frère t’aime..."Le corps de l’adolescente se crispa, mais elle ne bougea pas, fermant doucement les yeux et murmurant.
"Je sais..."Tu sais que ton frère t’aime... C’était des mots qu’elle avait déjà entendu et elle savait ce qui se passait ensuite lorsqu’il les prononçait. Elle se réveilla ce matin-là avant le goût amer du dégoût de soi dans la bouche...Une part d’elle savait que ce qui se passait ces nuits-là était mal, très mal, que Theodore n’avait pas à faire cela avec elle, mais elle était incapable de faire quoi que ce soit contre.
Au lieu de cela, elle rangeait ces évènements dans les boîtes de son esprit, mais à force, et avec le temps… Mais, à force, et avec le temps, ces boîtes commencèrent à déborder et avec elle, une envie différente. Celle de tuer. Cette idée devenait obsessionnelle, elle ne voyait que cela pour sortir du cauchemar qu’était sa vie, les tuer. Lui, son père... Mais dès qu’elle ressentait ce sentiment, la culpabilité la submergeait. C’est en cherchant à enfouir ces désirs macabres qu’elle commença à nourrir une passion et un intérêt tout particulier pour les sciences psychiatrique et psychologique.
Elle avait 23 ans à présent, loin de pouvoir travailler dans le même milieu de son frère et son père (et de toute façon, son frère le lui interdisait), elle prit un emploi de serveuse, essayant d’économiser de l’argent pour pouvoir s’offrir des études descente. C’est sur son lieu de travail qu’elle rencontra Dorian, cuisiner du petit restaurant où elle servait. Il devint rapidement un ami et de fil en aiguille, l’un et l’autre commencèrent à flirter. Lizbeth ne s’en rendit pas vraiment compte au départ, elle s’avait qu’elle s’attachait, mais elle avait depuis longtemps admit qu’elle n’aurait jamais de vie de couple, de vie de famille... Pas tant que son frère était en vie et par conséquent, elle ne cherchait aucunement à tomber amoureuse ou à rencontrer des garçons, ayant d’ailleurs plutôt tendance à les repousser, mais lui... C’était différent.
"Il te plaît ?"Le ton de la voix de Theodore lorsque sa soeur vint remplir la tasse de café qu’il venait de commander venait rapidement lui rappeler pourquoi il était mieux pour tout le monde qu’elle se tienne éloigné de la gente masculine.
"Qui ?""Le cuisto, tu crois que j’ai pas remarqué comment tu le regarde ?""Dorian ?" Elle eut un petit rire
"T', ne soit pas idiot, on est juste collègue""Il ne te plaît pas alors ?"Elle eut un sourire qui se voulait rassurant, posant une main sur l’épaule de son frère. Elle savait ce qu’elle avait à faire pour calmer sa colère.
"Je te le promets."Murmura-t-elle, caressant sa joue de son pouce ensuite avant de retourner travailler... Les jours passaient, les mois... Et Lili refusa chaque invitation de Dorian. Profitant d’un soir où tous deux étaient de fermeture, Dorian eut besoin de réponse.
"Pourquoi tu refuses toutes mes invitations ?""A ton avis ?""Je veux l’entendre de ta bouche Lili"Il s’était approché d’elle, il n’y avait plus un rat dans le restaurant, il était fermé, ils étaient seuls du côté des vestiaires des employés et s’il ne saisissait pas sa chance maintenant, il ne la saisirait jamais.
"Regarde-moi droit dans les yeux et dis moi que je ne t’intéresse pas, que j’imagine ce lien entre nous, les regards qu’on s’échange, tes sourires discrets..."Ses yeux bleus rivé sur lui, elle n’osa pas répondre de suite. Son cœur battait bruyamment dans sa poitrine que cela en devenait douloureux.
"Je ne suis pas intéressé... Tu t’imagines tout ça."Il avait pourtant approché son visage du sien alors qu’elle répétait ces mots, s’arrêtant à quelques centimètres à peine, elle pouvait sentir son souffle s’échouer sur sa bouche.
"Tu me plais, Lizbeth, tu es l’une des plus jolies filles que j’ai rencontrée, tu es intelligente, brillante, drôle et tu ne devrais pas pourrir ici... Tu mérites beaucoup mieux...J’aimerais pouvoir t’offrir mieux, mais je n’ai moi-même pas grand chose, si ce n’est que j’ai très envie de t’embrasser..."C’était la première fois qu’on lui déclarait ouvertement des sentiments, habituellement elle arrivait à chasser les hommes avant que ce stade n’arrive. Ses yeux se posèrent sur ses lèvres si proches, elle en avait envie... Ils étaient seuls…
"Je ne peux pas..." Murmura-t-elle, soudainement effrayé.
"Il n’en saura rien" répondit-il, comme s’il avait été capable de savoir exactement ce qui l’effrayait et elle eut envie de le croire, elle en avait tellement envie qu’elle franchit elle-même les centimètres qui les séparait et qu’elle l’embrassa.
Ce fut un baiser de courte durée, rapidement interrompu par le klaxon énervé à l’extérieur et la voix de son frère qui gueulait. Elle échangea un bref regard avec Dorian avant de s’enfuir par la porte de service et retrouver sa vie.
Après cela, la relation entre Dorian et Lili continuait de grandir, lentement, et à l’abri des horaires de travail, des cuisines et des vestiaires du restaurant. À l’abri du regard de son frère, à l’abri de tout soupçon... Du moins, c’était ce qu’ils pensaient l’un et l’autre alors que Dorian s’imaginait déjà emmener Lili très loin de cette ville et de la Louisiane en générale. Tout était pauvre ici, pire encore depuis l’ouragan Katrina. Certain que Lili méritait bien mieux que cette vie, à espérer pouvoir économiser assez d’argent pour faire un minimum d’étude alors que son père lui taxait une partie de cet argent.
Lili découvrit dans les bras de Dorian ce qu’était réellement l’amour, sans se douter qu’un soir, son frère soupçonneux défoncerai l’entrée et se retrouverait témoin de cet échange intime. Lili se souvint de ce jour qui hante encore ses nuits, de la rage dans le fond des yeux de Theodore, des cris, des coups, du sang et du silence ensuite…
"Regarde ce que tu m’as fait faire, Lili..."Elle était en état de choc, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit, l’explosion de violence avait été tel qu’à ses pieds, se trouvait la mare de sang appartenant à Dorian.
"REGARDE !"Elle sursauta et elle n’eut pas vraiment le temps le comprendre que son frère était déjà à sa hauteur, l’attrapant pas les cheveux. Theodore n’était pas idiot, il savait que la police le retrouverait facilement s’il fuyait les lieux avec sa sœur et bien que cela le tuerait à petit feu de faire ça, il devait avant tout protéger sa sœur…
"Appelle la police..." Finit-il par demander, froid et calculateur.
"Q-quoi ?! N-n-non... Ils... Vont...""M’enfermer oui... Il y a des chances grâce à toi" Répondit Theo.
Elle resta tremblante.
"Ils nous retrouveront... Et si je fuis, je risque la peine de mort petit sœur... Et si je meurs... Qui prendra soin de toi ? En prison, je pourrai toujours prendre soin de toi..."L’idée que son frère soit tué…
"Ils... Ils vont m’interroger..."Et si elle disait la vérité, il serait effectivement envoyé au couloir de la mort... Elle aurait une partie de ses problèmes réglés ? Et aussitôt qu’elle pensa à ça, la culpabilité la submergea à nouveau.
"Tu leur diras... Que... Ce connard abusait de toi... Je t’ai entendu crié... Je suis rentré... Il a essayé de me tuer... Je l’ai tué le premier, il méritait que ça ce batard... Légitime défense..." Expliqua-t-il.
Et cette idée lui fit écarquillé les yeux.
"Mais ce n'est pas" elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle reçu un coup-de-poing qui la fit tomber au sol, face au corps inerte de Dorian.
"Tu veux me voir mourir petite sœur ?""Non" dit-elle d’une petite voix.
"Il t’a attaqué... Je t’ai protégé... C’est ce qui s’est passé..."Il caressa à nouveau ses cheveux et l’aida à se remettre debout
"Je te protégerai toujours..."Murmura-t-il à nouveau avant de mettre le téléphone entre ses mains.
Son frère fut effectivement envoyé en prison et à partir de ce jour, elle se retrouva complètement prisonnière d’une situation à laquelle elle n’était pas prête de sortir. D’un côté, son père lui reprochait l’enfermement de son frère et bien qu’il n’osa pas lever la main sur elle, il ne cessa jamais de lui reprocher cela. Elle ne compte plus le nombre de fois où elle ne l’a pas entendu l’insulter de traîner, accusant ses penchants de petites garces d'être la cause de leurs problèmes. Si elle n’avait pas allumé ce cuisinier, si elle avait gardé ses cuisses fermées, ils n’en seraient pas là aujourd’hui.
Ainsi, elle devint malgré elle la complice de leur magouille, se servant de sa tête d’ange de jeune fille innocente pour faire passer de la drogue au sein même de la prison avec la complicité d’un des matons du pénitencier. Rendant visite à son frère chaque fois qu’elle le pouvait... C’est là qu’elle Le croisa pour la première fois, sa grande taille, les traits anguleux de son visage, et son regard... Ils n’échangèrent aucun mot, mais elle sentit quelque chose sans vraiment pouvoir l’expliquer.
En parallèle, Lizbeth continuait de cumuler les heures de travail comme elle le pouvait pour pouvoir continuer d’économiser, commençant alors un cursus d’étude en psychologie et psychiatrie par correspondance. Cela n’avait probablement pas aucune valeur, mais elle continuait d’espérer, de croire, et elle en avait besoin pour ne pas se laisser emporter par ses propres penchants sombres.
Des penchants qui s’éveillaient un peu plus chaque jour, un peu plus à chaque fois que son père lui prenait une grosse partie de son salaire pour ses propres affaires, un peu plus à chaque fois qu’elle se faisait peloter par leur complice flic. Son désir de liberté, de reconnaissance et de violence augmentant.
À chaque visite, elle croisait ce détenu, ils ne pouvaient échanger des mots, mais elle avait parfois l’impression que cela était inutile. Il l’avait remarqué, elle en était presque sur, et ils échangeaient un regard plus ou moins long avant que Theo n’entre en scène et que Lili ne se concentre que sur son frère.
Ce fut à l’une de ses visites qu’elle arriva, son visage marqué d’un cocard, l’inconnu le remarqua et lorsque son frère arriva et posa ses yeux sur le bleu si visible sur cette peau blanche, il s’énerva et exigea immédiatement des explications. Elle sembla hésiter avant d’expliquer que leur père avait levé sa main. Il n’en fallu pas plus pour ce dernier se lève et hurle à plein poumon que c’était un homme mort. Rapidement, la situation dégénéra, fou de rage, Theodore entraîna d’autres détenu, l’alarme fut donné et les hommes du pénitencier obligé de mettre tout le monde à terre, de dégager les visiteurs. Elle échangea un nouveau et bref regard vers l’inconnu détenu…
Lorsqu’elle retrouva sa voiture, elle nettoya son visage du maquillage qu’elle portait et comme l’avait promis son frère... Son père fut tué quelques semaines plus tard. L’éclat de colère et le début d’émeute qui s’en était suivit avait fait suspendre les droits de visites à tous les détenus présent ce jour là pour plusieurs mois. Pendant quelque temps, Lizbeth eut l’aperçu d’une vie presque normal. C’est en écrivant à son frère qu’une autre envie d’écrire lui vint…
Et bien que cela lui coûta un certain prix, elle récupéra alors le nom de l’inconnu de la prison...
- Citation :
- "23 janvier 2014
Cher Mr Christopher Raine,
J’avoue que je suis un peu nerveuse en écrivant ces mots, c’est la première lettre que j’écris à un détenu que je ne connais pas même si, ironiquement, ce monde ne m’est pas inconnu.
J’ai réussi à avoir votre nom, j’espère que vous ne m’en voudrez pas.
J’ignore même si vous vous souvenez de moi, je viens régulièrement voir mon frère qui se trouve être enfermé dans le même pénitencier que vous. À l’heure où je vous écris, il y a un mois, j’ai été la cause d’un incident durant ma visite qui a poussé les forces de l’ordre à prendre le contrôle de la situation rapidement.
Vous en avez été malheureusement victime sous mes yeux et, peut-être trouverez vous cela déplacé ou idiot de ma part, mais je souhaitais vous présenter mes excuses.
Sincèrement,
Lili.”
Depuis ce jour, Lili jongla entre les lettres qu’elle écrivait à cet homme, ses études par correspondance, les visites à son frère lorsqu’elle put à nouveau y retourner. Son frère cessa de lui faire faire des magouilles, mais il continuait pourtant de la faire surveiller, lui promettant à chaque visite qu’il veillait sur elle et que bientôt, ils seraient à nouveau ensemble.
Mais pour l’heure, elle pouvait jouir d’une vie presque normale.
Attendant chaque jour la réponse à ses lettres de la part de Kit. Il s’avéra qu’il s’agissait d’un homme de science versé dans la psychologie, ce qui leur fit rapidement un point commun et l’homme devint une sorte de mentor par écrit.
Elle était loin de s’attendre à ce que sa vie prenne un nouveau tournant lorsqu’au boulot elle fut prise d’un vertige et de maux de tête violent jusqu’à perdre connaissance. À son réveil, elle découvrit une scène de chaos sans nom, une voiture s’était directement encastré dans le restaurant, tuant plusieurs de leur client, mais ce ne fut pas tout…
À plusieurs mètres d’elle, elle put voir un homme en manger un autre littéralement et lorsqu’il se délaissa de ce repas et se tourna vers Lizbeth... Elle resta complètement figer de peur et de sidération.
Il s’approcha... Se trouvant à moins de deux mètres d’elle, il sembla se réveiller d’un mauvais rêve, loin de comprendre ce qui lui arrivait, vomissant ce qu’il venait d’ingurgiter en découvrant l’horreur de ses actions sans pouvoir les comprendre... Elle s’éloigna... Et il redevint assoiffé de sang et de chair.
Elle ne chercha pas à comprendre, fuyant pour sa vie, sur sa route, elle fut témoin d’autres scènes, presque certains d’avoir croisé un chupacabra... Devenait-elle folle ? Elle s’enferma immédiatement chez elle et attendit... Elle attendit…
Les médias furent sa réponse dans un premier temps, le pénitencier aussi... Le monde entier avait changé. Elle fut à nouveau interdite de visite pour son frère et ses lèvres pour lui furent sans réponse tout comme celle pour Christopher.
Elle n’osa pas quitter sa très modeste maison avant un moment avant d’appeler les services hospitalier, certaine qu’elle ne possédait aucun pouvoir.
On vint la chercher, l’hospitaliser comme étant la première femme adulte à ne posséder aucun pouvoir. C’est sur les lieux que tous comprirent rapidement quel était le don de la jeune femme.
À ses côtés, les beats ne ressentirent plus la présence de leur animal intérieur, les titans redevenait humain, les warlock ne pouvait plus se servir de leurs capacités... Et si au départ elle était une curiosité d’être la seule adulte sans pouvoir, elle devint rapidement une convoitise d’être la première à inhiber les pouvoirs.
Aujourd’hui, elle tente malgré tout de vivre une vie normale mais rare sont ceux qui veulent s’approcher d’elle... Au point qu’elle en a perdu son emploi et qu’elle s’apprête probablement à perdre sa maison.
Elle continue d’écrire à Christopher, n’obtenant toujours pas de réponse pourtant…
Recevant des sollicitations pour l’utilisation de ses dons, elle s’y refuse catégoriquement, à la fois bloquée par la présence de son frère dans sa vie et son devoir envers lui ainsi que la peur de ce que cela pourrait entraîner comme changement dans sa vie.
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